Lyrics & Culture #3 : Rocksteady – The Paragons « The Tide Is High » by James Danino
C’est après grosso modo 5 ans de Ska énergique et dansant, qu’en 1966, un été aux températures particulièrement élevées voit l’apparition d’un nouveau genre, le Rocksteady.
On dit généralement que c’est le morceau « Take It Easy » de Hopeton Lewis qui est le premier du genre. Ce morceau et son titre décrivent très bien une des raisons principales du changement, le rythme. En effet, les importantes chaleurs font que danser le Ska, au tempo rapide, fatigue les gens. Sur un instrumental au rythme ralenti, Hopeton Lewis enjoint les gens a « se la couler douce » car « il n’y a pas besoin de se presser ».
Get Ready Do Rocksteady
Avec ce nouveau tempo on constate plusieurs modifications qui viendront définir ce nouveau genre. En effet, alors que dans les Ska les cuivres jouent un rôle prépondérant, ils sont le plus souvent absent des morceaux Rocksteady et sont parfois remplacés par la mis en avant de l’orgue. De plus les chanteurs prennent un rôle plus central et les morceaux purement instrumentaux, qui étés assez commun avec le Ska, tendent a disparaître. On peut aussi constater que le Rocksteady est la période au cours de laquelle les trios ou quatuors de chanteurs se multiplient. et on voit l’apparition de groupes comme les Uniques, les Heptones et les Paragons.
Les Paragons deviennent un des groupes les plus emblématiques du genre et signent de nombreux hits, notamment accompagnes du groupe Tommy McCook et les Supersonics sur le label de Duke Reid, Treasure Isle. Le groupe est initialement forme par Bob Andy, John Holt et Howard Barrett et Garth Evans. Après quelques disques enregistrés chez Studio One , Bob Andy, chanteur lead et auteur des textes, quitte le groupe et John Holt le remplace en tant que chanteur lead et auteur des chansons. Le groupe commence à travailler avec le rival de Studio One, Duke Reid, et c’est à partir de là qu’ils sortent de nombreux hits qui seront repris par différents groupes et chanteurs au cours de décennies suivantes.
Love Story by John Holt
Le hit le plus important du groupe est indéniablement ce morceau « The Tide Is High », qui deviendra par deux fois un hit international lorsqu’il est repris en 1980 par Blondie et en 2002 par Atomic Kitten. C’est un morceau qui met en lumière le grand talent d’écriture et de chanteur de John Holt et de ses choristes. Il s’agit d’un morceau d’amour qui s’adresse à une demoiselle sollicitée par tous les hommes et qui refuserait les avances de John Holt. Il refuse d’abandonner et affirme qu’au bout du compte il réussira.
Fait inhabituel on retrouve un violon mis en avant tout au long de la chanson alors que le plus souvent lorsque on entends des violons sur des productions Jamaicaines, ils ont étés ajoutés en post-production par des label anglais cherchant à rendre plus acceptable cette musique un peu « etrange » aux oreilles du grand public Brittanique. Ici le violon est enregistré dès la première version Jamaïcaine par le violoniste « White Rum » Raymond et c’est un élément central de la mélodie du morceau.
The Paragons – « The Tide Is High »
Français :
La marée est haute mais je tiens bon
Je vais être ton numéro un
Je ne suis pas le genre d’homme qui abandonne si facilement
Non
Ce ne sont pas les choses que tu fais qui me font si mal
C’est la manière dont tu me fais ces choses
Je ne suis pas le genre d’homme qui abandonne si facilement
Non
La marée est haute mais je tiens bon
Je vais être ton numéro un
Tous les hommes veulent que tu sois leur cherie
Mais ma chère j’attendrais que ce soit mon tour
Je ne suis pas le genre d’homme qui abandonne si facilement
Non
Patois Jamaïcain :
The tide is high but I’m holding on
I’m going to be your number one
I’m not the kind of man who gives up just like that
It’s not the things you do that really hurt me bad
But it’s the way you do the things to me
I’m not the kind of man who gives up just like that
No
The tide is high but I’m holding on
I’m going to be your number one
Every man wants you to be his girl
But I’ll wait my dear until it’s my turn
I’m not the kind of man who gives up just like that
No
On se retrouve dans deux semaines pour continuer notre exploration des racines musicales de la Jamaïque, alors restes connecté pour un nouveau numéro de Lyrics & Culture ! Une traduction par James Danino. Si vous voulez découvrir de nouvelle traduction de James Danino, rendez-vous sur : Wisdom Knowledge Understanding. Pour soutenir le travail de James Danino participez en ligne à sa campagne Tipee : SirJamesTipee. Et si vous voulez le contacter c’est par ici : SirJamesReggae.