Lyrics & Culture #1 : Mento – Hubert Porter « Not Me » by James Danino
Bienvenue dans cette nouvelle rubrique où vous pourrez retrouver des transcriptions, traductions et explications de morceaux de musique Jamaïcaine de différentes époques. Pour cette première je me suis dit qu’il serait intéressant d’aller vers les racines de la musique de cette île qui nous a tant donnée, et c’est pourquoi j’ai choisi ce morceau de Mento.
Le Mento
Alors pour commencer qu’est-ce que le Mento? Pour faire simple on peut commencer par dire que c’est la version Jamaïcaine du Calypso Trinidadien. Alors qu’il existe quelques différences entre le Mento et le Calypso, notamment au niveau des instruments utilises, les similarités sont plus nombreuses que les différences. C’est une musique populaire qui tire une partie de ses racines dans la musique africaine qui a voyagée avec les esclaves Africains de la terre-mère vers les Caraïbes.
Il y diverses autres influences telles que la rhumba cubaine, les musiques dansantes sud-américaines « salsa », mais aussi la musique folk et country Américaine qui font que le banjo fait partie des instruments que l’on retrouve régulièrement dans les morceaux Mento. Cette musique aborde de nombreuses thématiques et qu’elles soient sociales, humoristiques ou grivoises, ce qui caractérise le Mento et qui deviendra une des caractéristiques fondamentales de toute la musique Jamaïcaine, c’est le fait que c’est une musique où les textes sont essentiels et où le chanteur s’adresse directement à un public avec qui il communique.
Le Mento à l’international
C’est Harry Belafonte, fils d’immigrés Jamaïcains aux USA, qui popularisera le Calypso dans le monde entier et son album phare sera le premier LP de l’histoire à se vendre a plus d’un million de copies. Avant cet album le Calypso et par extension le Mento sont considérés par le public international comme des musiques de seconde catégorie, de la musique de vacances dans les iles. En effet alors que en Jamaïque le Mento est une musique populaire, les groupes se produisent essentiellement dans les hôtels touristiques, à tel point que certains groupes comme les Hiltonaires prendront le nom des hôtels ou ils sont résidents. Cela dit l’industrie du disque naît en Jamaïque afin de produire des disques de Calypso et de Mento, les tirages sont relativement limités et sont destinés essentiellement aux touristes ainsi qu’à la diaspora Jamaïcaine à l’étranger.
Avec ce morceau de Hubert Porter, c’est un des grands noms du Mento que l’on retrouve sur ce 10 pouces en shellac, l’ancêtre du vinyle. Il sort sur Times Records, label d’un des tout premiers producteurs Jamaïcains, Ken Khouri, qui presse alors ses disques en Angleterre. C’est son concurrent principal, Stanley Motta, qui établira la première usine de pressage en Jamaïque. Pour ce qui est du texte, c’est un thème classique du Mento et du Calypso et on retrouve des versions différentes de ce titre produits en Jamaïque et à Trinidad. Le chanteur nous explique son point de vue concernant les femmes, nous précisant que contrairement à ce qui se dit il pense que les femmes sont plus intelligentes que les hommes, exemple à l’appui…
https://www.youtube.com/watch?v=2kNgenOXE4w&list=RDEMpUfw2YJlmw2dam98vds70Q&start_radio=1&ab_channel=BlackRoundRec
Patois anglais :
He found that the strength was on the hair of his head
Il découvrit que la force était dans les cheveux de sa tête
On se retrouve dans deux semaines pour continuer notre exploration des racines musicales de la Jamaïque, alors restes connecté pour un nouveau numéro de Lyrics & Culture ! Une traduction par James Danino. Si vous voulez découvrir de nouvelle traduction de James Danino, rendez-vous sur : Wisdom Knowledge Understanding. Pour soutenir le travail de James Danino participez en ligne à sa campagne Tipee : SirJamesTipee. Et si vous voulez le contacter c’est par ici : SirJamesReggae.